Le Montage et le Ferrage se retrouveraient dans un même bâtiment, alors qu’on y est déjà à l’étroit aujourd’hui. L’investissement de 40 millions d’euros donne une idée du retour sur investissement attendu par PSA. Mais comment travailler au Ferrage et au Montage sans mettre le coude dans l’œil du voisin ? « C’est une simple question d’organisation », répondent les grands chefs, les mêmes qui ont organisé la production actuelle.

Et ce n’est pas une réussite : embouteillages en Logistique, pannes sur les chaînes, pièces entassées partout. Alors, qu’en sera-t-il avec encore moins d’espace ?

Autre source d’économies pour PSA : depuis trois ans, 17 000 emplois ont été supprimés dans le groupe. À Sevelnord, des centaines d’emplois ont disparu et le directeur veut encore en supprimer 250. Les malades ne sont pas remplacés, par manque de personnel, et la direction multiplie les fériés travaillés, les allongements d’horaire, les samedis obligatoires pour « rattraper les retards de production ».

Dernièrement, elle a annoncé que les ouvriers de maintenance devraient passer des tests pour « confirmer leur poste », qu’ils tiennent pourtant depuis des années. On la voit venir, avec son obsession de supprimer des emplois et de l’espace ! Les seules choses qu’elle veut augmenter, ce sont la production, les cadences et les profits des actionnaires. Une preuve de plus que les intérêts du patron et ceux des ouvriers sont contradictoires.