En hiver, il est déjà bien difficile de trouver un hébergement par le 115 pour les sans-abri. Mais l’été c’est pire, car des milliers de places sont fermées.

D’après une étude de la Fnars (Fédération nationale des associations de réinsertion sociale), au mois de juillet, 55 % des 21 506 personnes qui ont appelé le 115 n’ont pu être hébergées. Sur les huit départements les pires, cinq sont situés en Rhône-Alpes : Rhône, Isère, Loire, Drôme et Haute-Savoie, avec moins de 20 % d’hébergés parmi les personnes ayant appelé. À Lyon, la situation a même empiré avec la fermeture définitive, il y a quelques mois, de l’un des deux établissements de bains-douches de la ville, la municipalité ne voulant pas faire la dépense d’une réfection.

Pourtant les besoins sont les mêmes en été, et de plus en constante augmentation. Selon un représentant lyonnais du foyer Notre-Dame-des-sans-abri, « en été il y a autant de morts, voire plus ». D’après la Fnars, les demandes de prestations : distributions alimentaires, douches, soins, maraudes etc, ont progressé de 21 % en un an et de 4 % par rapport à la moyenne hivernale. En particulier les jeunes de 18-24 ans, n’ayant pas accès à des prestations sociales telles que le RSA, sont 6 % de plus que l’an dernier à la rue.

Avec l’augmentation du chômage et de la précarité, la situation ne peut que s’aggraver car le patronat et le gouvernement, par leurs mesures antiouvrières, tendent à transformer de plus en plus de salariés et de familles en SDF.