En se rendant au Vatican et en étant reçu par le pape le 17 août, François Hollande mène une offensive de charme en direction du clergé catholique et, au-­delà, de l’électorat catholique français.

Hollande n’en est pas à son coup d’essai : il avait déjà visité le pape en 2014. Mais comme son rival Sarkozy est venu à Rome en mars, il le marque à la soutane sur ce terrain aussi.

Pendant plus d’un an l’ambassadeur que Hollande avait choisi pour le représenter au Vatican a été refusé par le pape pour la simple raison qu’il était homosexuel. Qu’à cela ne tienne, Hollande a fini par se plier à cette morale moyenâgeuse en nommant en mai un autre ambassadeur.

Hollande a tenté d’utiliser l’assassinat d’un curé en Normandie le mois dernier pour effectuer un nouveau rapprochement. Convoquant la presse catholique, il lui a déclaré il y a quelque jours : « Comme athée, je dois reconnaître que les responsables religieux, et notamment catholiques, ont su trouver les mots capables de réaliser l’unité nationale. Les hommes politiques, non. » C’est dire qu’il n’espère plus qu’un miracle pour ressouder l’électorat autour de lui avant l’élection présidentielle de 2017.