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- Lutte ouvrière n°2507
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États-Unis : Pour les Américains, des vacances réduites
Aux États-Unis, aucune loi ne garantit le droit à des congés payés. C’est donc au cas par cas que les salariés peuvent en bénéficier, en fonction de leur accord d’entreprise, de leur statut et de leur ancienneté.
Le résultat, c’est que, selon les statistiques officielles, un quart des Américains ne peuvent pas prendre de congés payés. Cela représente 10 % des salariés à plein temps, et 60 % de ceux qui sont à temps partiel.
En moyenne, les Américains bénéficient de douze jours de congés par an. Mais un tiers d’entre eux ne peuvent les prendre en totalité. Sans compter un autre tiers qui travaille à distance pendant ses congés, par courriels, appels téléphoniques, etc. Deux semaines consécutives de vacances sont une rareté. Et trois semaines sont un luxe réservé à quelques happy few.
Les choses n’ont pas toujours été ainsi. Dans les années 1960, le temps de travail était comparable à ce qu’il est en Europe. Mais en un demi-siècle les choses ont bien régressé, en raison de l’offensive des capitalistes américains et des reculs du mouvement ouvrier, voire des compromissions syndicales. Un employé travaille aujourd’hui 100 heures de plus par an que dans les années 1970 et une salariée 200 heures, soit l’équivalent de cinq semaines de plus.
Cette évolution est une des manifestations du recul de la condition ouvrière. Et cela se passe dans l’économie qu’on nous présente comme la plus avancée au monde, la première puissance mondiale, celle dont la bourgeoisie est la plus riche.