SFR : le patron veut supprimer un tiers des effectifs10/08/20162016Journal/medias/journalnumero/images/2016/08/2506.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

SFR : le patron veut supprimer un tiers des effectifs

L’opérateur téléphonique SFR, passé en 2014 sous la coupe de l’homme d’affaires Patrick Drahi, a fait connaître le détail de son plan de 5 000 suppressions de postes d’ici 2019.

Il est d’abord prévu de mettre à la porte dans les mois à venir un millier de salariés des filiales de distribution, les magasins SFR que l’on voit dans toutes les villes. Pour obtenir le soutien de l’actuel gouvernement quand il a acheté SFR, Drahi avait pourtant promis de ne supprimer aucun emploi d’ici juin 2017. Myriam El Khomri, la ministre du travail, qui a reçu la direction de SFR le 2 août, n’a rien trouvé à y redire.

Concernant les salariés du groupe, 4 000 personnes sont menacées de perdre leur poste de juillet 2017 à juillet 2019. Là encore la direction fait une promesse : aucun d’entre eux ne subirait de licenciement sec… à condition qu’aucun changement substantiel n’intervienne dans le monde des télécoms.

Pour convaincre les travailleurs d’accepter de se sacrifier sans broncher, SFR vient d’annoncer des pertes financières au premier semestre. Pourtant Drahi, auditionné par le Sénat en juin, déclarait pour justifier son exil fiscal personnel en Suisse : « SFR paye ses impôts en France, et en paye beaucoup. Et s’il en paye beaucoup, c’est parce que je l’ai redressé. »

Pour augmenter encore sa fortune estimée à plus de 15 milliards d’euros, Drahi bénéficie du soutien des sommets de l’État, bien qu’il mente et ignore ses promesses. Mais il n’y a aucune raison pour que les travailleurs de SFR acceptent de perdre leur emploi.

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