En Arabie saoudite et au Koweït, 10 000 travailleurs immigrés indiens sont menacés de famine après avoir été licenciés. Ils sont d’autant plus menacés qu’ils n’avaient pas été payés pour les derniers mois où ils avaient travaillé.

Il s’agit principalement d’ouvriers de grandes entreprises du bâtiment. Avec la baisse des recettes liées au pétrole, la crise s’est installée et des chantiers ont été mis à l’arrêt. Les entreprises du bâtiment ont d’abord arrêté de payer les travailleurs et leur ont juste donné une ration de nourriture pendant plusieurs mois. Certaines les ont même logés dans des camps. Fin juillet, elles ont décidé de ne même plus leur donner à manger, en les licenciant officiellement.

Déjà appauvris après plusieurs mois sans paye, ces travailleurs n’ont plus de quoi se payer de billet pour retourner chez eux. Et en plus, pour quitter le pays, ils ont besoin de l’accord de leur patron, qui ne le leur a pas donné et qui bien souvent leur a confisqué leur passeport. La situation est telle que le gouvernement indien s’est senti obligé d’envoyer des colis d’aide alimentaire.

Si les entreprises concernées sont au premier chef des entreprises locales ou libanaises, ce sont souvent des sous-traitants de grands groupes du BTP, notamment français, qui ont récupéré des contrats ces dernières années.

Le paradis des affaires pour ces grands groupes, c’est l’enfer pour les travailleurs.