Vendredi 22 juillet, la police a évacué, sans ménagements, le camp de migrants qui s’était constitué sous le métro aérien, boulevard de La Villette à Paris. Il s’agissait de la 26^e opération d’évacuation depuis le début de l’année.

Les migrants vivaient certes dans des conditions insalubres, au milieu des déchets et des immondices. Mais si les autorités invoquent cette insalubrité des lieux pour justifier les expulsions, elles n’ont rien d’autre à leur offrir qu’un hébergement très provisoire dans des gymnases ou des hôtels. Et ensuite, la plupart se retrouvent de nouveau à la rue.

Ces migrants viennent en majorité de Syrie, d’Éthiopie, de Libye, de Somalie ou d’Afghanistan. Ils ont fui des pays à feu et à sang, livrés au pillage et aux expéditions militaires des grandes puissances. Il serait largement possible de les accueillir et de les loger décemment. Entretenant la démagogie anti-immigrée, le gouvernement s’y refuse et les condamne à une vie d’errance, d’un camp de fortune à un autre.