À partir du mercredi 27 juillet, les hôtesses et stewards d’Air France étaient appelés à une grève reconductible prévue jusqu’au 2 août contre la perspective de nouveaux reculs sur leurs conditions de travail et sur leurs salaires.

Après avoir essayé d’imposer des sacrifices aux pilotes, et devant leur résistance, la direction d’Air France tente de s’en prendre aux PNC (Personnel navigant commercial). Alors que le précédent plan, appelé Transform 2015, avait entraîné la suppression de 2 000 postes de PNC, la direction d’Air France envisage de continuer et refuse de garantir les emplois au-delà des prochains 17 mois.

Elle envisage de réduire encore le nombre des stewards et hôtesses, notamment dans les vols moyen-courriers les plus longs, où l’équipage pourrait être ramené à un seul PNC en plus des pilotes.

La direction d’Air France a décidé le bras de fer. Mais en face les travailleurs se mobilisent. Selon les responsables syndicaux de l’Unsa-PNC et du SNPNC, il y avait 60 à 70 % de grévistes le 27 juillet.

La tactique de la direction est d’attaquer un secteur après l’autre. Mais il n’est pas dit qu’elle y arrive. Car, depuis l’affaire de la chemise déchirée lors du comité central d’entreprise du 5 octobre 2015 et les mobilisations, rassemblant des ouvriers aux pilotes, qui ont eu lieu pour défendre les salariés sanctionnés, nombre de travailleurs de l’entreprise ont appris à ne pas se laisser piéger par ces manœuvres de division.