Migrants : victimes d’une société barbare12/07/20162016Journal/medias/journalnumero/images/2016/07/2502.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans le monde

Migrants : victimes d’une société barbare

Tous les jours, des migrants meurent en essayant de franchir des frontières fermées, contraints de se lancer sur des rafiots en Méditerranée depuis que les accords de mars 2016 entre l’Union européenne et la Turquie ont fermé la frontière grecque. L’OIM (Organisation internationale pour les migrants) vient de publier un terrible bilan dénombrant 2 809 morts depuis le début 2016 en Méditerranée, soit presque 1 000 personnes de plus que pour la même période de 2015. Et, dans la seule dernière semaine de mai 2016, 1 000 personnes se sont noyées. Au total, depuis l’an 2000, au moins 22 000 personnes ont péri entre les côtes africaines et l’Italie ou la Grèce.

En fait, on peut parler d’une véritable hécatombe, dont on ne voit pas comment elle pourrait s’arrêter. Ces femmes et ces hommes, souvent avec leurs enfants, fuient la misère et les guerres, comme en Syrie où près de quatre millions de personnes ont pris le chemin de l’exil depuis 2011. Partout, ils se heurtent à des frontières fermées, à de véritables murs infranchissables, et se retrouvent parqués, entassés dans des camps de fortune, dans des conditions indignes.

Les gouvernements européens sont directement responsables de ces milliers de morts. L’Europe, un des continents les plus riches de la planète, aurait la possibilité de les accueillir sans que cela pose de problèmes. Mais les dirigeants des États de l’Union européenne ne se préoccupent pas plus d’accueillir les réfugiés que de satisfaire les besoins de leurs propres populations. Leur politique se réduit à organiser le refoulement des migrants, quelles qu’en soient les conséquences.

La seule solution pour mettre fin aux conditions ignobles faites aux migrants, c’est de leur accorder le droit de circulation et d’installation là où ils veulent. Faute de cela, la terrible liste des morts ne pourra que s’allonger cet été encore.

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