Sanofi-Pasteur : un débrayage réussi06/07/20162016Journal/medias/journalnumero/images/2016/07/2501.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Sanofi-Pasteur : un débrayage réussi

Mardi 28 juin, près de 650 travailleurs sur environ 3 500 ont débrayé sur le site de Marcy-l’Étoile (Rhône) de Sanofi-Pasteur, la branche vaccins du groupe. Ils étaient 150 de plus que lors du précédent débrayage, le 26 mai.

Les travailleurs s’opposent au plan Agilité, une sorte de plan de compétitivité qui prévoit la suppression de quatre jours de RTT (contre neuf annoncés dans une première version). Pour les travailleurs postés, il y aurait une augmentation de 200 à 300 heures de travail par an. Pour certains, cela signifierait passer de postes de 7 h15 à des postes de 8 h 25, soit 1 h 10 de plus par jour. Une pause serait supprimée et la pause repas sortie du temps de travail. Au même moment, la direction supprime des postes d’intérimaires dans certains secteurs tandis que, dans d’autres ateliers, les embauches annoncées ne sont que des promesses.

Ce deuxième débrayage, à l’appel de plusieurs syndicats, a eu lieu pendant la semaine de négociation. Mais il n’y a rien à négocier. Et ceux qui ont débrayé n’acceptent pas que les dirigeants d’un groupe richissime, qui réalise entre 6 et 7 milliards d’euros de bénéfices par an depuis des années, leur imposent de travailler plus longtemps et dégradent leurs conditions de travail uniquement pour satisfaire les actionnaires.

Les grévistes ont eu l’occasion de se retrouver nombreux et de parler avec ceux des autres services, ce qui n’est pas si fréquent. L’idée qu’il faudra plus qu’un débrayage pour faire reculer la direction fait son chemin et beaucoup envisagent déjà de se retrouver à la rentrée.

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