Reçu à Matignon par le Premier ministre jeudi 30 juin, Gattaz est ressorti en déclarant à la presse que, pour lui, la loi travail est « une énorme déception ». Selon lui, elle ne servira « strictement à rien en termes d’emploi ». Toujours selon Gattaz, l’article 2 (qui fera passer les accords d’entreprise avant l’accord de branche) serait « la seule disposition intéressante qui subsisterait après les réécritures successives du texte ». Quant au compte pénibilité, le porte-parole du Medef annonce que les patrons ne l’appliqueront tout simplement pas, car trop compliqué, dit-il.

Dépité, Valls a de son côté regretté amèrement l’attitude d’un « patronat qui en veut toujours plus ». « Aucun gouvernement n’a autant fait pour les entreprises », a-t-il affirmé.

Mais, comme les patrons obtiennent toujours plus de ce gouvernement, ils n’ont aucune raison de changer d’attitude. Et ils n’ont aucune gratitude pour autant.