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- Lutte ouvrière n°2500
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Leur société
Travail de nuit : aubaine pour les profits, catastrophe pour la santé
Une nouvelle expertise de l’Anses (Agence nationale de sécurité, de l’environnement et du travail), réalisée pour la CFTC sur la base de l’ensemble des études récentes, alerte à nouveau sur les conséquences désastreuses du travail de nuit.
Le travail de nuit engendre évidemment des troubles du sommeil ou bien métaboliques, comme le surpoids, des troubles cognitifs, il accroît le risque d’accident de la route. Mais les scientifiques jugent fort probable qu’il augmente également le risque de diabète, de maladies cardiovasculaires, de troubles psychiques… Même le risque de développer certains cancers, comme celui du sein, semble avéré. Enfin le rapport parle d’autres troubles possibles, comme l’hypertension artérielle ou les accidents vasculaires cérébraux.
Si le travail de nuit peut répondre à une nécessité, comme dans les services d’urgence des hôpitaux, ce n’est en général pas le cas. Il est le plus souvent une conséquence de la rapacité patronale, de la volonté des employeurs de faire travailler plus et plus longtemps pour augmenter leurs profits. Depuis vingt ans, le nombre de personnes travaillant la nuit a été presque multiplié par deux. Aujourd’hui, c’est un salarié sur six, c’est-à-dire 3,5 millions de personnes, qui travaillent entre 21 h et 6 h du matin, de façon habituelle ou occasionnelle.
Les femmes sont les principales victimes de cette évolution, puisqu’en 2001 le gouvernement Jospin a, avec la loi sur l’égalité professionnelle, autorisé le travail de nuit des femmes.
La loi travail prévoit une nouvelle aggravation, en supprimant la visite médicale qui devait être effectuée avant une affectation sur un travail de nuit, puis au moins tous les six mois. La seule santé que cherchent à protéger les patrons et les politiciens à leur service, c’est celle des profits !