Présenté en conseil des ministres mi-avril, le projet de loi Égalité et Citoyenneté passera devant les députés le 27 juin, en bénéficiant, dit-on, d’une procédure accélérée. Il est dépeint par ses auteurs comme le « dernier grand texte du quinquennat » et même qualifié plutôt ironiquement de « loi de gauche ».

De ce projet, portant sur la citoyenneté et l’émancipation des jeunes, la mixité sociale et l’égalité des chances dans l’habitat et l’égalité réelle, on ne sait pas ce qu’il sortira, ni même s’il sera favorable à la population ouvrière et à la jeunesse. Entre les articles et les amendements, il y est question du logement dans les cités populaires comme de la suppression du délit de blasphème toujours en vigueur dans le droit local d’Alsace-Moselle, en passant par la punition de « l’apologie ou de la négation de la traite et de l’esclavage ».

Quelles que soient les touches de « gauche » qui pourraient être détectées, à la loupe, dans le projet de loi, celui-ci aura du mal à restaurer l’image d’un gouvernement enfoncé jusqu’au cou dans une politique antiouvrière.