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Leur société
Pass Navigo : payer plus ?
Valérie Pécresse, la présidente de la région Île-de-France, menace d’augmenter le prix du pass Navigo permettant d’utiliser les métros, bus ou trains, si l’État ne finance pas en 2017 les 300 millions d’euros restant à la charge du Syndicat des transports d’Île-de-France qu’elle dirige. Les usagers devraient alors rajouter 10 ou 15 euros aux 70 qu’ils payent aujourd’hui chaque mois.
Cette menace est d’autant plus scandaleuse que ces mêmes transports en commun ne cessent de se dégrader. On ne peut plus guère aujourd’hui prendre le métro sans entendre au haut-parleur un avis de retard ou d’interruption de service pour un problème quelconque. Aux heures de pointe, les usagers sont serrés comme des sardines et ceux qui répugnent à jouer des coudes n’ont d’autre choix que de laisser passer plusieurs rames avant de monter.
Le pass Navigo à tarif unique a été mis en place il y a moins d’un an, en septembre 2015. Il succédait à l’ancienne tarification dans laquelle le prix augmentait avec le nombre de zones. Pour un grand nombre d’usagers vivant en banlieue, et surtout en grande banlieue, cette mesure avait signifié une diminution du prix de l’abonnement. Cela pourrait ne pas avoir duré longtemps !
Chacun se renvoie la balle, entre le gouvernement socialiste qui souhaite désengager toujours plus l’État du financement des transports en commun, et la région dirigée désormais par la droite, qui veut faire payer les usagers. Mais c’est d’abord le grand patronat qui devrait être mis à contribution, lui qui est le premier à bénéficier du vaste réseau de transports en commun d’Île-de-France qui met à sa disposition une très nombreuse main-d’œuvre et se charge de l’acheminer sur les lieux de travail.