Ainsi, ce jour-là, des salariés de l’entreprise de transport urbain Transdev des Mureaux, dans les Yvelines, ont décidé de se mettre en grève. Sur plus de 150 salariés, une cinquantaine de conducteurs et une dizaine de salariés du garage ont cessé le travail, malgré les difficultés d’organisation puisque les salariés, et notamment les chauffeurs, doivent prévenir de leur intention de faire grève 48 heures à l’avance.

Le matin, une quinzaine d’entre eux ont rejoint, à la mairie, la cinquantaine d’employés municipaux qui s’étaient rassemblés pour demander des comptes au maire sur les réductions d’effectifs et la suppression de douze jours de congés. L’après-midi, quelques-uns ont aussi participé à la manifestation à Paris.

Ce même jour, la majorité des employés de l’entreprise de blanchisserie industrielle RLD, qui compte environ 150 salariés, a décidé de faire savoir, en se mettant en grève, qu’ils en ont assez des conditions de travail difficiles en 2x8, des salaires ne dépassant pas le smic, et de l’absence, depuis quatre ans, de prime d’intéressement. En effet, la seule prime qu’ils touchent en fin d’année n’excède pas 300 ou 400 euros.

Sur de nombreux autres sites du groupe, les employés ont également fait grève, à la grande surprise de la direction. Les grévistes des Mureaux en ont été d’autant plus satisfaits !

Le mouvement contre la loi El Khomri encourage bien des travailleurs à revendiquer. Et c’est bien cette combativité qui ennuie les Valls, Hollande et Gattaz.