Le 20 juin, à l’occasion de la Journée mondiale des réfugiés, le HCR (Haut-commissariat de l’ONU pour les réfugiés) a révélé dans son rapport annuel le nombre de personnes qui, de par le monde, ont dû s’enfuir de chez elles dans l’espoir de survivre : 65,3 millions, presque 1 % de la population mondiale ! Un chiffre terrible et pourtant sous-estimé, étant données les difficultés de la collecte des informations dans nombre de pays concernés.

Parmi ces femmes, ces hommes et ces enfants, 40,8 millions sont déplacés au sein de leur propre pays, 21,3 millions sont réfugiés dans un autre pays et 3,2 millions ont déposé un dossier de demande d’asile, dans une contrée industrialisée. Mais qu’ils soient déplacés internes, réfugiés ou demandeurs d’asile tous ont été contraints de fuir en raison des guerres et des persécutions. Rien qu’en Syrie, près de 5 millions de personnes ont fui le pays et 6,6 millions ont été déplacées.

Syrie, Afghanistan, Somalie, Irak, Yémen… C’est par millions que des hommes et des femmes ont tenté, tentent et continueront de tenter d’échapper aux horreurs de la guerre. Seuls quelques-uns, finalement peu nombreux parmi les déracinés de la planète, soit un million de réfugiés et de migrants, sont parvenus aux portes de l’Europe en 2015. C’est alors aux murs de barbelés qu’ils se heurtent par centaines de milliers, après que des milliers d’entre eux ont péri noyés en Méditerranée.