Activités périscolaires : en mal de financement15/06/20162016Journal/medias/journalnumero/images/2016/06/2498.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Activités périscolaires : en mal de financement

Une commune sur dix n’a pas organisé d’activités périscolaires dans ses écoles, et une sur trois les fait payer aux familles. C’est ce qui ressort d’un bilan publié vendredi 10 juin sur la réforme des rythmes scolaires, imposée en 2013 ou 2014 selon les endroits.

Cette réforme, en concentrant davantage d’heures de cours en matinée, dégageait trois heures libres par semaine, ouvertes à des activités périscolaires. Offrir aux enfants des cours de danse, des séances de judo, des visites de musées ou l’apprentissage de la flûte, c’est très bien. Sauf que ce sont les communes, ou à défaut les parents, qui ont été priés de payer.

Les communes, surtout les plus petites, en ont de moins en moins les moyens, frappées qu’elles sont par la diminution des dotations de l’État. Cela ne pose aucun problème aux plus riches, comme Paris. Mais les municipalités pauvres doivent se débrouiller comme elles peuvent. Certaines se contentent d’organiser une garderie, dont l’intitulé parfois pompeux ne fait guère illusion. Et d’autres disent simplement qu’elles ne peuvent rien faire.

Pour les parents, c’est la même chose. Les activités payantes ne découragent pas les plus aisés. Mais, pour beaucoup, une dépense de plus met en danger un budget déjà très serré et, pour ne pas couper les enfants de leurs camarades de classe, il faut tailler dans des achats indispensables.

Quel est le but des ministres de l’Éducation : réformer les rythmes scolaires, ou économiser en taxant davantage familles et communes ?

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