Seine-Saint-Denis : surveillants de collèges en lutte25/05/20162016Journal/medias/journalarticle/images/2016/05/p12_AED_greve_college_C_LO.JPG.420x236_q85_box-0%2C75%2C800%2C525_crop_detail.jpg

Leur société

Seine-Saint-Denis : surveillants de collèges en lutte

Vendredi 20 mai, des surveillants, CPE et enseignants en grève se sont retrouvés devant les grilles du collège Christine-de-Pisan d’Aulnay-sous-Bois en Seine-Saint-Denis.

Illustration - surveillants de collèges en lutte

Dans ce collège, le mouvement des AED (assistants d’éducation, le nom « officiel » des surveillants) avait démarré le mardi précédent. Deux autres collèges, Victor-Hugo à Aulnay et Évariste-Galois à Sevran, les ont rejoints dans la grève.

Alors que ces postes d’AED étaient auparavant majoritairement occupés par des étudiants avec des contrats de 20 à 30 heures, ils ont évolué au fil du temps, en particulier dans les collèges des réseaux d’éducation prioritaires (REP). Ce sont de plus en plus des contrats à temps plein, effectués par des salariés qui ne sont plus des étudiants à la recherche d’un travail d’appoint.

Quant aux missions des surveillants dans ces collèges, elles se multiplient : principaux interlocuteurs d’élèves en difficulté, en première ligne devant les incivilités, voire les menaces et les violences de certains, ils sont à la fois éducateurs, psychologues, assistants pédagogiques, tout en s’acquittant des tâches administratives de la vie scolaire.

Ce qui n’a pas évolué par contre, ce sont les contrats : ils sont toujours précaires, renouvelables (ou pas !) chaque fin d’année scolaire, pour une durée maximum de six ans. Et, pour couronner le tout, les surveillants ne touchent pas la prime REP attribuée aux enseignants !

C’est pour exiger la fin de la précarité, la reconnaissance de leurs compétences, le droit à la formation et à la prime REP que les surveillants sont entrés en lutte. Après s’être retrouvés devant le collège Pisan, quarante surveillants, CPE et professeurs des trois collèges se sont réunis à la Bourse du travail d’Aulnay pour faire le point et décider de la suite. Heureux de voir que plusieurs enseignants et certains CPE (les conseillers principaux d’éducation, leurs responsables directs) étaient en grève avec eux, ils ont discuté des moyens de populariser leur lutte. Des tournées ont été organisées pour aller s’adresser aux autres collèges. Des moyens de s’adresser aux parents d’élèves ont été mis en place.

Bien conscients que la lutte devra s’élargir pour mettre un terme à la précarité des surveillants, ceux-ci ont prévu une autre réunion mardi 25 mai, une manifestation à Aulnay le samedi 28 pour rassembler personnel et parents d’élèves, et une journée de grève à fixer début juin.

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