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loi travail
À Nantes : développer le mouvement
Depuis le 9 mars, les journées de grève se succèdent sur le site SNCF de Nantes, contre le décret-socle, version cheminote de la loi El Khomri, et cette loi elle-même.
À la grève « carrée » de 24 heures a succédé la grève de 48 heures les 18 et 19 mai. Pour ces deux derniers jours, le nombre de grévistes était en baisse ainsi que la participation aux assemblées générales inter-services en gare qui, de 400 les 9 et 31 mars, s’est réduite de moitié.
Lors des tournées de chantiers et des piquets de grève, les actions à mener et les stratégies syndicales alimentent les discussions : grève reconductible, comme le préconise le syndicat Sud Rail à partir du 18 mai ? Grève « reconductible » mais sur 48 heures, le 25 et 26, comme le préconise la CGT, majoritaire à Nantes ? L’assemblée générale de 160 grévistes du jeudi 19 mai regroupant tous les services en gare a tranché avec 90 votes pour reconduire de 48 heures la semaine suivante, moitié moins pour reconduire dès le lendemain vendredi 20.
Le 19 mai une minorité de cheminots sont restés en grève. Après l’assemblée en gare, un petit groupe a tenu à manifester en ville contre la loi El Khomri, malgré l’interdiction du préfet.
Pour la semaine du 23 mai, des cheminots militants de la grève, syndiqués ou non, avaient à cœur de faire grandir le mouvement. Ils ont prévu de renforcer le nombre de piquets dès le 25 mai, en s’adressant aux usagers en gare avec un tract, de participer aux manifestations contre la loi travail avec la jeunesse et les autres salariés, et d’organiser la projection d’un film, suivi d’un débat, le mercredi après-midi au local du comité d’entreprise.