Il a évoqué son bilan, redit qu’il annoncerait sa candidature éventuelle en décembre prochain, s’est défendu des attaques qui viennent de droite comme de son propre camp et, bien qu’il ne soit pas en campagne et pas candidat, il a déclaré qu’« il n’y a pas d’alternative à gauche en dehors de la ligne que je représente ».

Pour ce qui est de la loi travail, le non-candidat est droit dans ses bottes : « La loi El Khomri va passer. Cette loi, qui est en débat, y compris dans la rue, elle va passer. Je ne céderai pas. Trop de gouvernements ont cédé pour que moi-même, dans des circonstances pas faciles, je cède dès lors qu’un compromis a été trouvé. » Alors que l’emploi de l’article 49-3 vient de couper court à tout débat, il ose prétendre que cette loi a été « discutée, concertée, corrigée, amendée ». Indifférent à la colère des travailleurs qui s’exprime dans la rue, le soutien d’une poignée de syndicats réformistes et de députés godillots du PS lui suffit.

Ainsi, Hollande continuera de prétendre que ça va mieux. C’est vrai à coup sûr pour le patronat, mais en aucun cas pour les classes populaires. Heureusement, le mouvement de protestation de ceux qui refusent cette loi, qui va légaliser la précarité, est loin d’être fini et ils entendent bien lui faire remballer sa loi scélérate.