Dans la foulée de la mise en cause du responsable écologiste Denis Baupin, accusé de harcèlement sexuel, 17 anciennes ministres ont signé une tribune dans laquelle elles déclarent, à propos des comportements sexistes dont elles sont victimes ou témoins : « Nous ne nous tairons plus. »

Mais au fait, pourquoi s’être tues si longtemps ? Comme l’a fait remarquer notre camarade Nathalie Arthaud, interrogée par les médias, ces anciennes ministres ont donc de leur propre aveu pratiqué l’omerta alors qu’elles avaient « bien des moyens de se faire entendre et de se faire respecter », contrairement aux ouvrières et aux employées qui sont l’objet de ce genre de harcèlement sexuel de la part de leur patron ou de leur hiérarchie.

Elles ont donc « préféré leur carrière à leur dignité de femme », a dit Nathalie, ajoutant que pour la lutte contre le harcèlement elle compterait, non sur ces personnalités, mais sur « toutes les femmes qui se battent au quotidien ».