- Accueil
- Lutte ouvrière n°2493
- Paris 20e : école en danger
Leur société
Paris 20e : école en danger
Au 51 boulevard Davout à Paris, l’école maternelle et primaire est dans un tel état déplorable depuis des années que les parents d’élèves se sont mobilisés et l’ont occupée, les 2 et 3 mai.
Ils dénoncent une situation inquiétante à cause de l’état des bâtiments qui accueillent près de 200 élèves, de 4 à 11 ans, c’est-à-dire de la maternelle au CM2. Il y a quelques mois, une tuile de la façade est tombée, heureusement sans faire de victime. Un immense filet de protection a été installé, mais il n’y a pas eu la moindre réparation. C’est ce que la responsable de la vie scolaire à la Mairie appelle mettre en sécurité.
La toiture laisse passer l’eau et les moisissures se multiplient dans les plafonds des salles. Un faux plafond s’est même détaché et des fils électriques traînent au sol. Des souris se promènent tranquillement dans les dortoirs où les petits font la sieste. Il y a bien eu quelques interventions d’une société de dératisation, mais c’est insuffisant et les souris continuent à danser ; on a donc surélevé les lits !
Pour la Mairie, effectuer les réparations est compliqué et il faudrait donc attendre les vacances de l’été. Ces travaux dureront plusieurs mois, et devront même être étalés sur plusieurs années, au moins jusqu’en 2018.
Mais que les parents se rassurent : chacun de ces « incidents et désordres » comme les appelle la Mairie, est soigneusement consigné dans un cahier. En attendant, les mois passent et rien n’est fait, qu’il s’agisse de peinture, de nettoyer régulièrement les chéneaux pour éviter qu’ils se bouchent et provoquent des inondations ou encore de faire revenir l’eau chaude dont tout le monde est privé depuis des mois !
L’élue de l’arrondissement justifie cette situation en évoquant les plus de 650 écoles dont il faut s’occuper dans Paris. Les usagers de cette école devraient donc comprendre qu’ils ont tort d’être impatients et si exigeants et que ce n’est pas le diable de devoir attendre deux ou trois ans.
La maire de l’arrondissement a finalement fait un geste en annonçant sa venue en début de semaine. Mais la colère légitime des parents subsiste et ils exigent que soient prises des mesures efficaces et immédiates.