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Grèce : Des mesures extrêmement dures
Du fait des nouvelles mesures votées, le seuil d’imposition sur le revenu en Grèce est passé de 9 500 euros annuels à 8 600 : avec à peine plus de 700 euros par mois, le salarié grec devient imposable. À cela s’ajoutent le réajustement de la taxe foncière et surtout la hausse des impôts indirects, qui grèvent lourdement le budget des plus pauvres. Le taux courant de TVA va passer de 23 % à 24 %. Les prix de produits comme le café, le riz, le chocolat, les pâtes, les jus de fruit vont augmenter. Les hausses toucheront également les carburants, le fuel de chauffage, le gaz naturel, l’eau, l’électricité. Les tickets de bus, les billets d’avion et de bateau seront plus chers, ainsi que le tabac. Sans compter la création de nouvelles taxes sur la cigarette électronique, les jeux de hasard, Internet, etc.
Quant aux pensions de retraite, qui ont déjà subi une dizaine de coupes depuis 2010 et dont certaines ont baissé parfois de 50 %, elles sont l’objet d’une réforme draconienne. La retraite nationale, de base, devrait se monter à 384 euros par mois, à condition d’avoir à son actif au moins vingt ans de travail, et d’avoir atteint 67 ans. Il s’y ajoutera une pension principale calculée sur le montant des cotisations. Encore faudra-t-il prouver qu’on a bien effectué ces années de travail et qu’on a cotisé, des conditions difficiles à remplir pour les saisonniers, les ouvriers du bâtiment, les travailleurs les plus précaires et souvent non déclarés. La pension moyenne, estimée aujourd’hui à 750 euros brut selon les chiffres officiels, devrait baisser de 15 %.