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Campanile Tour Eiffel : victoire après un mois de grève
Lundi 18 avril, les treize salariés de l’hôtel Campanile Tour Eiffel ont repris le travail au bout d’un mois de grève, après avoir obtenu gain de cause sur leurs principales revendications.
Les six femmes de chambre qui étaient employées par une entreprise de nettoyage sous-traitante sont intégrées aux effectifs de l’hôtel, avec reprise de leur ancienneté. Cela ouvre une brèche dans le système d’externalisation du nettoyage des chambres, un système largement répandu dans les hôtels, qui permet de faire des économies sur le dos des employés en les rattachant à la convention collective du nettoyage, moins avantageuse que celle des cafés-hôtels-restaurants.
Les grévistes ont imposé la diminution des cadences pour les femmes de chambre, le nombre de chambre à nettoyer passant de quatre à trois par heure. L’accord de fin de grève prévoit aussi le versement de 75 % d’un treizième mois, l’augmentation du salaire horaire et du nombre d’heures proposées par mois pour les contrats à temps partiel. Cela permettra des augmentations de salaire importantes, dépassant pour certaines 200 euros brut.
La direction a dû s’engager à appliquer dans cet hôtel les accords signés quelques mois plus tôt au niveau du groupe Louvre Hôtels, qui prévoient entre autres le versement d’une prime de transport et d’une indemnité nourriture, ainsi que le paiement des jours fériés à 200 %. Les grévistes ont enfin obtenu que la retenue sur salaire ne concerne qu’une seule semaine de grève, le reste des jours de grève étant payé à 50 % et récupéré pour les 50 % restants.
Peu nombreux mais unis et déterminés, les travailleurs du Campanile Tour Eiffel ont montré que « la force des travailleurs, c’est la grève ! ». Ils ont repris le travail, mais se sont donné rendez-vous jeudi 28 avril pour participer une nouvelle fois à la manifestation contre la loi travail.