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Leur société
Macron et son parti : vieilles idées et ambitions politiciennes
Devant un public qui lui était tout acquis, Macron a annoncé le 6 avril le lancement d’un nouveau mouvement politique, En marche, pour, dit-il, « rassembler des bonnes volontés de droite et de gauche » et « dépasser les blocages de la France ».
Manuel Valls a réagi en déclarant qu’il serait absurde de vouloir effacer le clivage entre gauche et droite. Voilà qui ne manque pas de piquant, de la part de celui qui proposait de renoncer à la référence au socialisme jugée dépassée ou anachronique.
En fait, Valls et Macron se préoccupent l’un et l’autre de préparer la suite de leur carrière politique, chacun ayant ses ambitions et ses calculs. Ils sont d’autant plus concurrents qu’ils se disputent le même électorat à droite, en direction duquel ils multiplient les gestes et œillades. Avant Macron, Valls s’était aussi illustré par ses déclarations d’amour à l’égard des entreprises.
Le patronat regarde d’un œil intéressé cette compétition. Après l’annonce de Macron, Gattaz a déclaré avoir été touché par cette initiative qu’il estime rafraîchissante.
Il est bien difficile de prédire qui gagnera ce duel entre membres d’un même gouvernement. D’autant qu’il n’est pas sûr qu’ils seront sur les rangs pour la présidentielle de 2017. Peut-être visent-ils une échéance ultérieure.
Mais ce qui apparaît évident, c’est que l’un et l’autre ont fait le calcul que les sièges se gagnent en séduisant l’électorat de droite.