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Dans les entreprises
PDG : salaires toujours plus haut
L’augmentation choquante du salaire du PDG de PSA, Carlos Tavares, qui a doublé pour atteindre plus de 5 millions d’euros annuels avec ses annexes, a provoqué des commentaires, jusqu’à Valls et Macron. Loin d’être une exception, ces salaires princiers sont en quelque sorte la norme pour ces grands bourgeois, dirigeants des entreprises du CAC 40.
Ainsi le PDG de Continental AG s’est vu offrir en 2015 plus de 7 millions d’euros, sans que pour autant les étages intermédiaires de l’exécutif du groupe soient oubliés : le directeur financier et celui de Continental Chine ont vu leur rémunération doubler, pour atteindre autour de 5 millions d’euros.
Toujours dans l’automobile, c’est Carlos Ghosn, le PDG de Renault-Nissan, qui tire le gros lot en matière d’émoluments, puisque ceux-ci se montent pour 2015 à 7,19 millions d’euros (1,23 pour la part fixe, 1,78 pour la part variable, dont 75 % certes sous forme d’actions différées, et 100 000 « actions de performance » estimées à 4,18 millions). À cette somme, il conviendra d’ajouter, en juin, son salaire en tant que PDG de Nissan, poste qui lui avait rapporté l’an dernier 8,2 millions.
Ghosn touche donc à peu près mille fois ce que reçoit un jeune travailleur intérimaire de l’usine Renault de Flins, les troubles musculo-squelettiques en moins.
Les mêmes prêchent aux travailleurs les sacrifices « nécessaires » à la « compétitivité » de l’usine, en supprimant des emplois à la pelle, en fermant des usines et en imposant des conditions de travail de plus en plus lourdes. Voilà qui vaut bien une augmentation !