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Campanile Tour Eiffel : grève illimitée
Mardi 5 avril, il y avait de l’ambiance à l’entrée de l’hôtel Campanile de La Villette, à Paris. Slogans scandés en chœur, musique, tam-tam… Les grévistes du Campanile Tour Eiffel faisaient entendre haut et fort leur colère et leurs revendications.
Treize salariés, sur les 14 que compte l’hôtel Campanile Tour Eiffel, sont en effet en grève illimitée depuis le 18 mars. Leurs revendications portent sur les salaires, les conditions de travail, l’égalité de traitement avec les salariés des autres hôtels du groupe, et entre ceux de l’hôtel et des sous-traitants chargés du nettoyage. Les grévistes se battent aussi pour faire respecter la charte sociale que leurs employeurs, la multinationale Louvre hôtels Group, deuxième groupe hôtelier en Europe, et le sous-traitant du nettoyage STN Groupe, ont pourtant signée.
La goutte d’eau qui a fait déborder le vase et qui a conduit au déclenchement de la grève a été la menace de licenciement d’une employée. Elle a reçu une convocation par lettre recommandée parce que, prévenue au dernier moment par la direction, elle avait refusé de revenir travailler pendant son jour de repos, ne voulant pas manquer un rendez-vous médical. Devant la colère des employés, la direction a retiré sa menace de licenciement, mais cela n’a pas empêché la grève.
Depuis le 18 mars, les grévistes font un sit-in devant leur hôtel. Jeudi 31 mars, ils sont partis de l’hôtel Campanile de la porte d’Italie pour rejoindre la manifestation contre la loi El Khomri, car ils ont ajouté à leurs revendications le retrait pur et simple de cette loi antiouvrière. La direction essaie de les décourager en faisant appel à des cadres du siège et à des directeurs d’autres hôtels pour les remplacer au Campanile Tour Eiffel, ce qui est d’ailleurs illégal. Mais les grévistes tiennent bon, et sont même prêts à continuer jusqu’à l’Euro, le championnat d’Europe de football, prévu en juin.