En région Rhône-Alpes, la SNCF vient d’annoncer pour le mois d’avril des suppressions de trains sur 21 lignes. La direction régionale assume sans complexe cette dégradation du service, en se targuant que seules des lignes dites secondaires seraient concernées et qu’il y aura des cars de remplacement. Mais les cars sont beaucoup moins confortables et il y aura aussi des suppressions pures et simples de trains, ce qui imposera aux usagers d’attendre une heure ou deux de plus en gare pour faire leur voyage.

Dans la Loire, treize lignes, dont celles reliant Saint-Étienne à Roanne ou Firminy, seront touchées. La principale cause de ces suppressions de trains est le manque de conducteurs : depuis un an, les embauches ont été gelées et les départs en retraite n’ont pas été remplacés. Dans l’ouest lyonnais, la pénurie de conducteurs menace aussi, sur des lignes qui transportent chaque jour des milliers de personnes qui vont travailler à Lyon.

En réalité, la SNCF n’a pas anticipé sur les embauches car son objectif est de faire des économies à tout prix. C’est d’ailleurs cette politique qui dégrade les conditions de travail des conducteurs, dont la charge de travail a fortement augmenté ces dernières années, tout comme le nombre de trajets à réaliser dans leur journée de travail.

Des chômeurs qui voudraient travailler d’un côté, des travailleurs débordés de l’autre : la SNCF apporte sa contribution à l’ineptie de cette société capitaliste.