Le gouvernement, dans sa tentative de faire croire à des améliorations de la loi travail, a évoqué l’extension de la garantie jeunes.

Il s’agit d’une mesure prise en 2013 et concernant les jeunes de 18 à 25 ans, ni étudiants ni salariés, et qui n’ont pas de revenus. Durant un an, ils peuvent bénéficier d’une aide dégressive de 461,26 euros. En même temps, les missions locales sont censées les aider à s’intégrer au monde du travail en leur faisant des cours sur les règles en entreprise et ils peuvent aussi faire des stages sur le lieu de travail. Cette mesure est appliquée aujourd’hui à 50 000 jeunes. Valls promet d’en faire profiter quelque 200 000 l’an prochain. Mais les chiffres avancés par le gouvernement sont volontairement flous. En effet 900 000 jeunes sont dans la précarité et 500 000 pourraient entrer dans les critères qu’il a établis. Mais celui-ci sait très bien que tous ne feront pas la demande.

Un autre flou énorme entoure le financement de cette mesure. La ministre du Travail El Khomri s’est empressée de rassurer les patrons : ils ne seront pas taxés. L’argent vient de l’Union européenne. Et de toute façon les chiffres approximatifs et le caractère très sélectif de ce dispositif permettent au gouvernement de ne pas avancer de somme précise. Valls brasse de l’air !