Mardi 1^er mars une grève a éclaté à l’usine de roulements à billes SKF de Saint-Cyr-sur-Loire, dans l’Indre-et-Loire, pour protester contre les propositions faites par la direction lors des négociations salariales obligatoires. Pour la majorité des travailleurs, les augmentations ne dépassaient pas 25 euros par mois, ou 0,9 % du salaire plus 0,4 % en individuel ou promotionnel pour les non-cadres.

Lors d’une assemblée générale proposée par la CGT et assortie d’une heure de débrayage, la grève a été décidée par l’équipe d’après-midi. Les équipes de nuit et du lendemain matin ont poursuivi le mouvement, et les discussions autour des habituels feux de palettes allaient bon train.

Le groupe SKF se porte bien. Il fait des centaines de millions de bénéfices, qui permettent aux actionnaires de toucher autant de dividendes cette année que l’année passée. Par contre, pour les travailleurs, il n’est question que de se serrer la ceinture côté salaires et de travailler plus pour augmenter la productivité.

Le mécontentement était vif, comme en témoigne le fait que plusieurs centaines de travailleurs ont participé à la grève, soit la presque-totalité des embauchés en CDI en production.

Au terme de ces deux jours, les grévistes ont décidé de reprendre le travail sans avoir fait lâcher plus aux patrons, mais au moins après avoir montré leur colère.