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Leur société
Loi travail : une menace pour les jeunes
Le syndicat étudiant Unef, des syndicats de lycéens et de nombreuses organisations de jeunes appellent à manifester le 9 mars contre la loi El Khomri. « Précaires un jour, précaires toujours ? Non au projet de loi travail ! » affirme leur communiqué. Et effectivement, avec cette loi, c’est l’avenir de tous les jeunes qui serait encore un peu plus compromis.
Dès aujourd’hui, les jeunes figurent parmi les premières victimes du chômage et de la précarité. À la recherche d’un premier travail, ils doivent passer de stages en contrats précaires pendant de longues années avant d’avoir un emploi stable, quand ils finissent par en trouver un. Avec la loi El Khomri et les facilités qu’elle offre aux patrons pour licencier, c’est la perspective de voir se prolonger tout au long de leur vie ce parcours du combattant. Cette loi aggraverait les conditions de travail et rendrait les horaires plus flexibles, pas seulement le temps de la jeunesse.
Les mineurs ne sont pas épargnés. Un article de la loi El Khomri modifierait ainsi le Code du travail : « À titre exceptionnel, l’apprenti de moins de 18 ans peut effectuer une durée de travail quotidien supérieure à huit heures, sans que cette durée puisse excéder dix heures. Dans les mêmes secteurs, il peut également effectuer une durée hebdomadaire de travail supérieure à 35 heures, sans que cette dernière puisse excéder 40 heures. » Cette formulation est une vieille revendication des organisations patronales, notamment dans l’artisanat et le bâtiment.
Les jeunes qui manifesteront le 9 mars diront qu’ils refusent la précarité et la misère que leur préparent la société capitaliste et le gouvernement.