Un article du journal Le Monde ayant fait état de la présence de forces militaires spéciales et secrètes agissant en Libye, le ministre de la Défense, Le Drian, serait entré en fureur et chercherait à savoir qui a bien pu informer le quotidien.

On sait que la partie peuplée de la Libye est constituée d’une longue bande littorale tenue en main par des milices locales et ennemies, essentiellement l’une à l’Ouest et l’autre à l’Est. Entre les deux, des forces de Daech se sont installées.

Au Sud il y a l’immensité désertique du Sahara, où se trouvent les régions pétrolières. Daech n’y est pas encore, mais essaie de s’y implanter, ce qui provoque l’inquiétude des compagnies pétrolières, dont Total, et la réaction des états-majors militaires.

Les grandes puissances tentent de concilier les principales factions rivales libyennes et ont aidé à la mise en place d’un gouvernement d’union, qui s’il faisait appel à l’ONU donnerait une base juridique à une intervention. Mais comme cela vient d’être révélé, des forces militaires secrètes sont déjà sur place. Elles ne sont pas forcément uniquement françaises, car les États-Unis, la Grande-Bretagne et l’Italie sont également de la partie. Ainsi un bombardement américain a eu lieu le 19 février contre un cadre de Daech.

Tout cela constitue sans doute la préparation d’une action militaire ouverte.

La précédente intervention, à l’initiative de la France de Sarkozy pour renverser le dictateur Kadhafi, a abouti à la catastrophique situation actuelle. Une nouvelle intervention militaire n’aura pas de meilleurs résultats. Mais pour la défense des intérêts impérialistes, il y a des puissances prêtes à continuer à s’enfoncer dans cette impasse, et d’y enfoncer les peuples avec elles.