Renault – Sandouville : record de précarité24/02/20162016Journal/medias/journalnumero/images/2016/02/2482.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Renault – Sandouville : record de précarité

À l’usine Renault de Sandouville en Seine-Maritime, qui assemble notamment le véhicule utilitaire Trafic, les milliers de postes supprimés ont été remplacés par des contrats d’intérim. Le recours massif à une main-d’œuvre précaire fait partie de la course à la rentabilité. Alors qu’en 2008 il y avait près de 4 500 emplois en CDI, il y a aujourd’hui près de 1 400 intérimaires pour 1 200 travailleurs en CDI. La précarité accompagne la dégradation des conditions de travail et l’augmentation de la productivité. La direction de l’usine fait croire que les intérimaires sont là pour répondre à un surcroît d’activité, alors qu’ils remplacent les salariés partis en retraite.

En 2013, le gouvernement PS avait vanté l’accord de compétitivité Renault, qui supprimait 8 260 postes dans le groupe. Il rajoutait même qu’il valait mieux des intérimaires que des chômeurs, justifiant ainsi le recours abusif aux contrats précaires.

Avec des contrats de six mois, renouvelables jusqu’à douze mois, les intérimaires sont contraints d’accepter des tâches pénibles, voire dangereuses, s’ils veulent avoir une chance de voir leur contrat prolongé. Aujourd’hui, ils occupent 90 % des postes sur la chaîne de montage et s’y ruinent la santé.

Renault annonce tous les ans des milliards de bénéfices. Alors, il y a largement l’argent nécessaire pour embaucher massivement !

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