Éleveurs en colère : rien n’est réglé24/02/20162016Journal/medias/journalnumero/images/2016/02/2482.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Éleveurs en colère : rien n’est réglé

Des dizaines d’éleveurs ont manifesté dimanche 21 février devant le domicile du ministre de l’Agriculture, Le Foll, et celui du ministre de la Défense, Le Drian, par ailleurs à la tête du conseil régional de Bretagne. Leurs protestations spectaculaires se sont également poursuivies, la plupart dirigées contre les grands groupes de la distribution.

Les propositions de Hollande et Valls ne répondent pas à leurs revendications, en tout cas pas à celles des éleveurs qui veulent « une hausse de prix normale, et non une baisse des charges ». La baisse de 7 points annoncée par Valls profite essentiellement aux gros agriculteurs céréaliers, et rognera de surcroît sur les cotisations sociales nécessaires aux petits éleveurs en cas de maladie et pour la retraite.

L’« année blanche » pour les cotisations sociales 2016, qui pourront être reportées jusqu’à trois ans pour les agriculteurs n’ayant que peu de bénéfices, autre mesure prise par le gouvernement, ne permettra pas plus de s’attaquer au problème de fond, qui est que beaucoup d’éleveurs ne parviennent pas à vivre de leur travail.

Les surprofits des capitalistes de la grande distribution ont été dénoncés en ces termes par un des éleveurs manifestant devant la résidence de Le Drian : « Il n’est pas normal que les grandes surfaces fassent 40 centimes de marge sur le litre de lait demi-écrémé, alors que nous n’en faisons aucune. On vend notre lait 0,28 euro le litre. » Or s’en prendre à ces surprofits est impensable pour ceux dont la politique consiste à effacer toute réglementation limitant l’appétit des capitalistes.

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