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Dans le monde
Wikileaks : Assange en « détention de fait »
Le 5 février, le fondateur de Wikileaks Julian Assange est apparu sur un balcon de l’ambassade d’Équateur à Londres, où il est réfugié depuis trois ans et demi. Il a pu se réjouir publiquement de la déclaration d’une commission de l’ONU, pour qui son séjour forcé dans cette ambassade est une « détention de fait ». Dénonçant son caractère arbitraire, elle a demandé qu’il puisse retrouver sa liberté de mouvement. Le gouvernement britannique n’en a pas moins déclaré qu’il ne se sentait pas engagé par ces conclusions et qu’elles n’avaient rien d’impératives. Il continuera donc de dépenser 11 000 euros par jour pour maintenir la surveillance sur Julian Assange.
Derrière la Grande-Bretagne, il y a les États-Unis, prêts à tout pour châtier celui qui a rendu publiques de nombreuses informations confidentielles et gênantes : transcriptions d’écoutes de la NSA, informations sur le nombre réel de victimes civiles lors des guerres en Afghanistan et en Irak, et même images sur des crimes de l’armée américaine.
En juillet dernier, Wikileaks avait dévoilé des preuves de l’espionnage de Hollande en personne par les services secrets américains. Au même moment, Assange avait présenté à la France une demande d’asile, qui a été refusée. À cette occasion, il avait eu plusieurs contacts directs avec Hollande. « François Hollande a eu l’air très faible », a-t-il raconté lors d’une interview récente. Mais surtout il a été très complice des autorités américaines. Car tous ces chefs de gouvernement sont bien d’accord entre eux pour faire respecter la loi du silence protégeant les basses œuvres de leurs appareils d’État respectifs.