Vendredi 22 janvier après-midi, en heure de pointe, des milliers de voyageurs de la ligne 1 du métro parisien se sont trouvés bloqués dans les tunnels. Ils ont dû subir une longue attente, qui a duré 2h30 pour les plus malchanceux, avant d’être évacués.

 

Le trafic a été interrompu sur l’intégralité de la ligne à cause d’un problème de communication entre les rames et le poste de commandement centralisé. Cela a conduit à l’arrêt simultané de 41 rames, qu’il a fallu entièrement vider. Une centaine d’agents de la RATP ont été mobilisés pour aider à l’évacuation des passagers concernés, mais cela a pris beaucoup de temps du fait de leur nombre élevé.

 

La ligne 1 fait partie des quelques lignes du métro parisien entièrement automatisées, sans conducteur à bord de la rame. Le type de panne survenue le 22 janvier, ainsi que son ampleur, sont liés à cette automatisation. Les incidents survenant sur les lignes traditionnelles restent beaucoup plus limités. Le conducteur de la rame peut s’occuper lui- même de l’évacuation des voyageurs en cas de besoin, et une ligne n’est jamais bloquée intégralement plus de quelques minutes.

 

La RATP se vante de la modernité de ses lignes automatisées, met en avant leur fiabilité et leur régularité... Mais c’est sur- tout pour elle le moyen de faire des économies en diminuant la masse salariale. La même motivation la conduit à diminuer sans arrêt le nombre d’agents en station et aux guichets. Depuis des années, son objectif est de gagner 2 % de productivité, c’est-à-dire de supprimer 800 emplois par an. Et tant pis si cela complique un peu, et parfois beaucoup, la situation des usagers.