Le nouveau stade des Lumières, situé à Décines-Charpieu dans la banlieue de Lyon, vient d’accueillir son premier match. Mais avant même le coup d’envoi, le groupe de BTP Vinci avait déjà gagné, et largement. En effet, Vinci a ­réalisé ce chantier qui a représenté un chiffre d’affaires dépassant les 400 millions d’euros. Le groupe OL dirigé par Jean-Michel Aulas s’est vanté d’avoir financé lui-même la construction sans recourir aux deniers publics. Pour cela, Aulas a emprunté entre autres à... Vinci.

Malgré les dires de ­Aulas, les collectivités locales ont bien apporté leurs contributions, pour plus de 200 millions d’euros, notamment pour assurer la desserte du stade par le tramway et pour le parking. Et là encore, qui a hérité d’une bonne partie de ce chantier ? Vinci.

Pour la construction du stade, du complexe de loisirs et de commerces qui l’entourent, des centaines d’ouvriers ont usé leur santé pour des salaires insuffisants. Les footballeurs aux salaires fous essaient maintenant d’assurer le spectacle en versant leur sueur. Les actionnaires de Vinci, eux, n’ont eu aucun effort à fournir pour empocher des sommes encore plus délirantes.