Les laboratoires pharmaceutiques qui dominent le secteur des vaccins, Glaxo-Smith Kline (GSK) et Sanofi Pasteur MSD font partie des premiers mondiaux. Dans ce secteur en pleine expansion, le chiffre d’affaires prévu pour 2016 sera d’environ 42 milliards d’euros, un chiffre multiplié par deux depuis 2012. Dans ce domaine les laboratoires pharmaceutiques européens, dont GSK et Sanofi Pasteur MSD, sont les plus puissants, ils produisent 80 % des vaccins utilisés dans le monde.

Depuis le début de 2015, une pénurie de vaccins est survenue dans les pays comme la France. Des vaccins sont actuellement introuvables, comme les vaccins pour les nourrissons des laboratoires GSK et Sanofi qui proposent les trois vaccins obligatoires (diphtérie, tétanos et poliomyélite) combinés aux vaccins contre la coqueluche et l’haemophilus influenza B. Le BCG, le vaccin contre la tuberculose, est aussi concerné par cette pénurie depuis fin 2014. Les laboratoires expliquent ces problèmes par des difficultés de production dans le cas du BCG ou encore par une explosion de la demande pour le vaccin contre la coqueluche.

Certes, la production des vaccins est complexe et elle demande des procédures longues. Mais il est sûr aussi que l’industrie pharmaceutique fonctionne sur des critères de rentabilité maximale. Comme le dit le laboratoire Sanofi, en guise de justification, la production des vaccins « se fait à flux tendu ». Et finalement c’est sans doute là que se situe le problème principal. Soumettre la production des vaccins, des médicaments ou d’autres biens indispensables à la société à des critères de profit, c’est automatiquement prendre le risque d’une pénurie. Et c’est encore plus vrai dans un secteur aussi concentré où en fait deux laboratoires sont en situation de quasi-monopole. Pour les vaccins comme pour le reste, le système capitaliste est dangereux et criminel.