La Poste – Services financiers – Paris : pas de limite pour puiser dans la poche des usagers13/01/20162016Journal/medias/journalnumero/images/2016/01/2476.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

La Poste – Services financiers – Paris : pas de limite pour puiser dans la poche des usagers

En 2016, La Banque Postale, dans le cadre de toute la politique de La Poste, fait exploser certains de ses tarifs. Dans les services crédit immobilier, elle a mis en place au 1er janvier une facturation de documents qui étaient gratuits jusqu’à maintenant. Elle n’y va pas de main morte, puisque la facturation de ces prestations va de 15 à 250 euros.

Cela concerne toutes les demandes de duplicatas et demandes d’attestations dont ont besoin les titulaires de prêts immobiliers, y compris les documents destinés à la Caisse d’allocations familiales et nécessaires pour toucher l’aide personnalisée au logement (APL), que La Banque Postale facturera 15 euros.

Dans les services, la propagande, servie à longueur d’année dans les réunions, est que les évolutions sont nécessaires dans un marché concurrentiel et aussi que c’est pour améliorer le service rendu. Cette fois, la justification de la mise en place de la facturation est qu’il n’y a pas de raison que La Banque Postale ne fasse pas ce que les autres banques font déjà, en insistant surtout sur la nécessité de faire augmenter le bénéfice. Tout cela en annonçant dans la foulée au personnel qu’aucun départ ne sera remplacé et qu’il va falloir faire des efforts !

Le quotidien des employés, c’est déjà des piles d’opérations non traitées, le stress, les pressions pour en faire plus. La pression est mise aussi pour prendre plus d’appels sur la plateforme téléphonique, sans personnel supplémentaire, alors que le nombre d’appels a plus que doublé en un an et que les employés sont confrontés tous les jours au mécontentement d’usagers qui ont du mal à joindre le service.

La facturation des opérations va rendre encore plus insupportable la tenue de ces postes d’accueil téléphonique. Les employés vont être confrontés au mécontentement légitime des usagers, quand ceux-ci vont apprendre que leurs demandes seront facturées, et à quel prix.

La Banque Postale se déclare « banque et citoyenne » dans sa propagande dans les services, dans sa communication, dans sa publicité. Le mot citoyenne est destiné à faire croire qu’elle serait plus vertueuse que les autres et au service de la population. Elle a pourtant depuis longtemps laissé tomber le masque.

Dans ses objectifs pour 2020, La Banque Postale ambitionne d’augmenter très fortement ses bénéfices. Pour cela elle s’attaque aux usagers en augmentant ses tarifs et au personnel en supprimant des emplois et en dégradant ses conditions de travail. Elle dispose de 300 milliards d’euros de dépôts qui sont placés et rapportent beaucoup. Des actionnaires privés et autres spéculateurs lorgnent sur ce pactole pour pouvoir l’utiliser directement. Mais, même si La Banque Postale a pour l’ instant comme seul actionnaire l’État, ses fonds vont sur les marchés financiers et alimentent déjà en partie la spéculation. Sur ce plan comme vis-à-vis de son personnel, c’est vraiment un patron comme les autres.

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