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Leur société
Grande-Synthe : enfin de meilleures conditions pour les migrants
Lundi 11 janvier, le sous-préfet de Dunkerque, le maire de Grande-Synthe et l’organisation Médecins sans Frontières ont passé un accord concernant le déménagement sous un mois des 2 500 migrants du « camp » où ils vivaient depuis l’été dans la boue, dans des tentes qui prennent l’eau et dans les immondices, vers un autre terrain moins insalubre de la même commune.
Le gouvernement avait jusqu’alors refusé cette solution. Il était resté sourd aux courriers de la mairie de Grande-Synthe. Fin décembre, il avait objecté que le lieu choisi ne présentait pas la sécurité nécessaire.
Il s’est justifié par la nécessité de lutter contre les réseaux de passeurs qui rançonnent les migrants. Mais qui permet aux passeurs d’exister, sinon ce même État qui refuse aux réfugiés de la guerre et de la misère de circuler et de s’installer là où ils veulent ? À part trois cents places d’hébergement que l’État a débloquées une semaine auparavant lors des grandes pluies, le gouvernement n’a été présent que par ses gendarmes qui interdisent aux véhicules entrant d’apporter des matériaux. Tout ce que les migrants ont pu avoir comme aides est venu par la mairie ou des associations humanitaires françaises, belges, anglaises, néerlandaises…
L’État ne paiera pas non plus l’aménagement du nouveau terrain, avec 500 tentes chauffées, estimé à au moins un million d’euros, qui sera à la charge de la commune et de MSF. Il reste sur sa politique antiréfugiés et s’il a dû un peu reculer, ce n’est que grâce à tous ceux qui se sont mobilisés pour l’aide et le soutien aux migrants.