Smic : hausse minimum, mépris maximum06/01/20162016Journal/medias/journalnumero/images/2016/01/2475.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Smic : hausse minimum, mépris maximum

Pour la quatrième année consécutive, le gouvernement s’est refusé au moindre coup de pouce supplémentaire pour revaloriser le salaire minimum. Au mois de janvier, les travailleurs au smic ne verront donc leur salaire « augmenter » que de la revalorisation automatique, soit 6 euros net de plus par mois.

Il paraît que le gouvernement a suivi le groupe d’économistes chargé de donner un avis consultatif, qui soulignait dans son rapport que « le futur reste encore très incertain. Ce n’est pas le moment d’ajouter à l’incertitude en cherchant à accélérer dès à présent la hausse des salaires. » Rappelons que les employeurs sont totalement exonérés de cotisations à la Sécurité sociale pour tout salarié au smic depuis le début de l’année 2015 et qu’ils bénéficient d’allégements progressifs de charges sociales sur les salaires allant jusqu’à 1,6 smic.

Les smicards, qui jonglent pour boucler les fins de mois avec un salaire net de 1 143 euros, apprécieront à sa juste valeur l’effort du gouvernement pour épargner toute « incertitude » au patronat, un effort démonstratif qui concrétise toutes les déclarations d’amour que Valls ou Macron ont pu adresser au Medef.

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