- Accueil
- Lutte ouvrière n°2475
- La Poste – Rennes : ignominie patronale
Dans les entreprises
La Poste – Rennes : ignominie patronale
Deux agents de la plate-forme Colis du Rheu, près de Rennes, viennent d’être licenciés, après avoir été accusés de harcèlement par la direction du Colis de la façon la plus mensongère qui soit.
L’attribution des promotions avait provoqué des tensions dans l’équipe de nuit, puisque celle-ci ne s’en était vu attribuer aucune. La direction a voulu profiter de cette ambiance délétère pour se débarrasser de ceux qui avaient ouvertement critiqué cette gestion des promotions.
Lors du conseil de discipline du 17 septembre, la direction a sorti une dizaine de témoignages à charge, dont celui d’un cadre et celui du directeur. C’est vraiment ce qui s’appelle être juge et partie ! Pour autant, ces témoignages qui se veulent accusateurs ne révèlent pas grand-chose. Tout au plus reproche-t-on à ces collègues de ne pas dire bonjour à certaines personnes. Cela fait plus que léger comme motif de licenciement.
Les représentants syndicaux avaient une cinquantaine de témoins prêts à démontrer la moralité, le professionnalisme et les compétences des deux collègues. Mais la direction a refusé de les entendre. En fait, dès le début de cette affaire montée de toutes pièces, les patrons avaient choisi d’utiliser cette situation pour se débarrasser de travailleurs connus pour leur combativité, notamment lors des plans de réorganisation de La Poste.
La grande majorité des agents de nuit de la plate-forme ont très bien compris que le dossier d’accusation est vide et ils se sont montrés solidaires des accusés. Mais la direction s’en lave les mains. En prenant les décisions les plus ignobles, elle souhaite pouvoir faire fonctionner le site avec un personnel entièrement muselé.
Au travers de ces deux licenciements, c’est bien tous les postiers qui sont attaqués.