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Carburants : un impôt en augmentation
Le 7 octobre, la ministre de l’Écologie, Ségolène Royal, annonçait un rapprochement de la fiscalité sur le gazole, polluant dangereux pour la santé, de celle des autres carburants, en augmentant les taxes sur le diesel et en diminuant les autres. Cela devait certes changer pour les utilisateurs mais était censé rester neutre au niveau de l’État.
Oui, mais c’était sans compter sur l’apparition de la contribution climat énergie décidée précédemment en 2014 et qui augmente tous les carburants, car les rejets de gaz à effet de serre se font autant avec le gazole qu’avec l’essence.
Le résultat est que les taxes sur le diesel augmentent un peu plus que sur l’essence, mais que tout augmente depuis le 1er janvier, avec 3,5 centimes d’euros de plus pour le litre de gazole et 2 centimes de plus pour le sans-plomb 95. Seul le SP-E10, contenant du bioéthanol (issu de l’agriculture) et assez peu utilisé, ne bougera pas. Et encore, ce n’est pas fini, la contribution climat énergie doit augmenter en 2017, et peut-être les années suivantes.
En réalité, l’État cherche à augmenter les rentrées fiscales sur la vente des carburants. Ses ressources alimentent non seulement ses caisses mais aussi celles des régions et des départements et même des entreprises. Le monde politicien et patronal est bien d’accord pour augmenter ces taxes, à condition qu’elles retombent sur le consommateur final, en l’occurrence les automobilistes. C’est un nouvel impôt, tout simplement.
Quant à la ministre de l’Écologie, elle est là pour tenter d’adapter son discours aux circonstances.