Cette année-là, huit millions et demi de personnes ont dû vivre avec des revenus inférieurs à 1 002 euros net mensuels pour une personne seule, ou 2 104 euros pour un couple avec deux enfants de moins de 14 ans, montants qui sont considérés dans les statistiques comme le seuil de pauvreté pour la France. Cela représente 14,2 % de la population, et 125 000 personnes de plus qu’en 2013. Près d’un enfant sur cinq appartient à une famille victime de cette pauvreté.

Les auteurs du rapport constatent que les revenus salariaux ont considérablement baissé pour la partie la plus pauvre de la population, « conséquence d’une hausse prononcée du chômage pour ces populations et d’une baisse de l’ensemble des salaires cumulés pour l’année pour ceux qui ont alterné des périodes d’emplois et de chômage, ou ceux qui travaillent à temps partiel », écrivent-ils. Une responsable de l’Insee, citée par le journal Les Échos précise : « Il s’agit souvent de personnes qui enchaînent des contrats courts, mal rémunérés ou occupent un emploi à temps partiel. » Tel est bien le cas d’une partie croissante de la classe ouvrière.

Il faudrait ajouter qu’avec ces faibles revenus, on vit de plus en plus mal quand la cantine des enfants augmente ou que certains médicaments ne sont plus remboursés.

Ces statistiques mettent en accusation toute la politique du gouvernement et du patronat, les licenciements, le recours systématique à l’emploi précaire, les bas salaires. Et aussi l’hypocrisie de Hollande et de son gouvernement, qui prétendent lutter contre le chômage en aggravant les conditions de vie des travailleurs et de toute la population.