Mondelez – Saint-Genest : non à l’augmentation ridicule29/12/20152015Journal/medias/journalnumero/images/2015/12/2474.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Mondelez – Saint-Genest : non à l’augmentation ridicule

Les négociations annuelles obligatoires ont démarré le 8 décembre pour les salariés de Mondelez-France, qui compte une dizaine d’usines de production de biscuits, confiserie, etc., et qui fait partie de la multinationale Mondelez, sœur et pendant de Kraft Foods hors des États-Unis, dont les actionnaires sont richissimes.

Selon le magazine Challenges du 3 décembre, lors d’une conférence de la banque Barclays, le directeur financier du groupe déclarait que « Mondelez est l’un des groupes qui restituent le plus de cash à leurs actionnaires ». En effet 9,7 milliards de dollars leur ont été versés en presque deux ans, et l’action du groupe a augmenté de 40 % en un an.

Alors, quand la direction a proposé 0,6 % d’augmentation en 2016, et en deux temps, lors des négociations, la CGT a appelé à un débrayage. À l’usine de Saint-Genest près de Châtellerault, encore appelée Hollywood, du nom d’un des produits qui y sont fabriqués, et qui totalise près de 200 salariés, la quasi-totalité des salariés des équipes du soir et de nuit ont débrayé le 8 décembre, beaucoup se félicitant que les « dividendes faramineux » soient épinglés et qu’ils soient appelés à débrayer. Puis un nouveau débrayage a été proposé le 10 décembre. Moins suivi pour les équipes d’après-midi et du soir, il a été l’occasion pour l’équipe du matin d’arrêter le travail à 60 %.

Les négociations se sont terminées sans qu’un accord ait été signé. Les actionnaires, pour amasser toujours plus de dividendes, ne prévoient pas seulement de ne pas augmenter les salaires. Ils prévoient peut-être, comme ils le laissent fuiter dans la presse, de se débarrasser de la branche confiserie, qui concerne plusieurs usines, dont celle de Saint-Genest.

Les actionnaires vendront-ils ou fermeront-ils les usines ? Les travailleurs seront sans doute les derniers informés. Reste que, dans les ateliers, ce débrayage a remonté un peu le moral. Cela faisait longtemps que les travailleurs n’avaient pas eu l’occasion de s’exprimer. Cela peut compter pour l’avenir, car il faudra pour les travailleurs défendre leurs conditions d’existence.

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