D’après ceux-ci, le nombre de demandeurs d’emploi de catégorie A, regroupant ceux qui n’ont eu aucune activité dans le mois, aurait diminué de 0,4 % en novembre par rapport au précédent bilan d’octobre. La ministre du Travail, Myriam El Khomri, s’est félicitée de ce résultat, montrant d’après elle que « le nombre de demandeurs d’emploi se stabilise sur les trois derniers mois ». Une stabilisation qu’elle a pourtant été la seule à voir.

Si l’on prend en compte ceux qui ont travaillé seulement une partie du mois, avec un CDD ou une mission d’intérim, le nombre de sans-emploi s’élève en réalité à 5 442 500 personnes, soit une augmentation de 0,1 % sur un mois et de 5,1 % en un an.

En ajoutant les titulaires d’un contrat aidé, dont le nombre s’est fortement accru sur un an, ainsi que tous ceux auxquels Pôle emploi a proposé une formation ou un stage, on arrive à un total de plus de six millions de personnes qui, en novembre, étaient officiellement privées d’un véritable emploi en France métropolitaine. Ce chiffre est encore loin de rendre compte de la réalité du chômage, car bien des sans-emploi ont été radiés des listes sans avoir retrouvé de travail : ils étaient 309 800 au mois de novembre, ce qui a représenté 62,8 % des sorties de Pôle emploi.

Les chômeurs sont non seulement plus nombreux mais aussi plus longtemps au chômage : 2 447 300 demandeurs sont à la recherche d’un emploi depuis plus d’un an, un chiffre en hausse de 9,7 % sur un an, tandis que le nombre de demandeurs inscrits depuis plus de trois ans a progressé de 16,5 %.

Plus de chômage, plus de précarité : telle est la véritable conclusion à tirer de ce bilan de novembre de Pôle emploi, malgré tous les efforts du gouvernement pour masquer les résultats de sa politique en faveur d’un patronat qui ne cesse de supprimer des emplois.