Fébrilité sécuritaire au consulat22/12/20152015Journal/medias/journalnumero/images/2015/12/2473.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Fébrilité sécuritaire au consulat

Une danseuse malienne, Mariam Diarra, invitée à se produire en France dans le cadre du festival Africolor, s’est vu refuser son visa par le consulat français de Bamako au motif de suspicion de grossesse !

Les services du consulat ont jugé qu’elle avait un ventre suspect, et ont exigé un certificat de non-grossesse que la danseuse s’est empressée de fournir. Pourquoi exiger un tel certificat ? Pour éviter que la danseuse n’accouche sur le territoire français, ce qui rendrait plus difficile une éventuelle expulsion.

Interpellée par le directeur du festival, outré de ce qu’il juge être une demande qui met en cause « l’intimité de la personne », la vice-consule a affirmé douter de l’authenticité du certificat de non-grossesse. Pour ce motif, la danseuse s’est vu interdire l’entrée sur le territoire français. Ce comportement envers une artiste connue met en lumière l’attitude des autorités françaises, une attitude empreinte de racisme et de mépris à l’égard de tous les immigrés venant des pays pauvres, qui doivent subir des tracasseries administratives de plus en plus tatillonnes et choquantes.

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