Safety-Prod – Fondettes : « nos emplois avant leurs dividendes »16/12/20152015Journal/medias/journalarticle/images/2015/12/Safety-Fondettes_p14.jpg.420x236_q85_box-10%2C0%2C707%2C392_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Safety-Prod – Fondettes : « nos emplois avant leurs dividendes »

Depuis plusieurs semaines, les travailleurs de Safety s’opposent au projet de fermeture de l’une des deux entreprises (45 salariés pour celle qui est menacée et 141 pour l’autre), voisines sur la commune de Fondettes, en Indre-et-Loire. Les licenciements sont programmés par le groupe Sandvik, multinationale suédoise et leader mondial des outils coupants pour l’industrie.

Illustration - « nos emplois avant leurs dividendes »

Depuis deux semaines, les débrayages se succèdent dans les deux usines et les nombreuses banderoles qui dénoncent les licenciements, tournant en dérision la communication du groupe Sandvik, sont maintenant installées en permanence sur le grillage de l’usine B, celle qui produit les corps d’outils et que la direction a prévu de fermer au 1er février. Les multiples autocollants et la banderole « Non aux licenciements Nos emplois avant leurs dividendes » rappellent que le groupe Sandvik, dont Safety-Prod est une filiale à 100 %, a distribué ces deux dernières années près de 80 % des bénéfices nets aux actionnaires.

La deuxième réunion du comité d’entreprise examinant les procédures de licenciements, mardi 8 décembre, a été l’occasion d’une mobilisation plus massive. Il s’agissait de stopper la production en débrayant plusieurs heures afin d’accueillir chaleureusement les nombreuses délégations d’entreprises venues à l’appel de l’UD CGT d’Indre-et-Loire. La présence de communaux de Tours, de la CNAV, des entreprises voisines de métallurgie (SKF, TLD, SES, Invacare), de l’APF, de Sanofi, mais aussi de la santé, de La Poste, de cheminots… a été une réussite !

Ce rassemblement des militants locaux avec les travailleurs de Safety a été aussi l’occasion de dénoncer les financements publics aux groupes capitalistes, illustrés ici par la création du Ceroc, un centre de recherche sur les outils coupants qui jouxte l’usine B, construit en 2005 sous les auspices et avec les financements de la région Centre à hauteur de 5,5 millions et qui devait pérenniser l’emploi à Safety, comme disaient alors en chœur patrons et élus.

La dénonciation des 45 licenciements s’accompagne aussi de l’exigence d’un maximum de reclassements sur l’usine A, l’autre usine du site qui fabrique des plaquettes d’outils de coupe. Elle se trouve depuis des années en sous-effectif, ce qui se traduit par des semaines de 40 heures. Mais les patrons n’envisagent de reclassements à l’usine A que s’ils font suite à des départs volontaires. En fait, ils veulent réduire tout simplement l’effectif de 24 %, en passant de 186 salariés à seulement 140.

Dans les différentes assemblées organisées par les délégués à la suite des réunions avec la direction, le ton monte et l’idée d’un blocage de l’usine de production de plaquettes est discutée dans les deux usines. En tout cas, la réussite du rassemblement du 8 décembre a renforcé la détermination des travailleurs de Safety et ils comptent bien refaire parler d’eux prochainement pour arriver à faire reculer leurs patrons.

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