La candidate Marion Maréchal-Le Pen avait, le 9 décembre, exhibé une lettre de la direction de la société Congo capital entreprises. Celle-ci lui annonçait son intention d’aller rendre visite, dès le lendemain de son élection, aux entreprises de sa région pour leur présenter « des opportunités d’affaires représentant trois milliards d’euros » liées à la privatisation de 46 entreprises au Congo-Brazzaville.

Cependant, avant même le résultat du deuxième tour qui allait écarter Marion Maréchal-Le Pen de la présidence de la région PACA, le PDG de Congo capital entreprises avait démenti sa venue. C’est à se demander pourquoi la candidate avait fait une telle annonce. La réponse réside sans doute dans les liens entre la société Maréchal & associés, société « de conseils et d’accompagnement de projets et de lobbying » détenue par le père de Marion Maréchal-Le Pen, avec Congo capital entreprises.

En effet le directeur pour l’Afrique de Maréchal & associés, Innocent Dimi, est aussi vice-président de Congo capital entreprises. Cette société, dont le PDG est un proche du dictateur congolais Denis Sassou N’Guesso, a été chargée officiellement le 7 septembre dernier de vendre un grand nombre de possessions de l’État congolais et de réaliser des partenariats public-privé pour l’eau, l’électricité, le transport, les réserves forestières, la pêche, l’hôtellerie et le tourisme, etc.

Marion Maréchal-Le Pen se voyait déjà dans le rôle d’entremetteuse entre la dictature congolaise et les investisseurs français intéressés par une affaire qui s’annonce profitable. Ce rôle est assuré d’habitude par les hommes politiques Républicains ou PS. Le FN trépigne en attendant son tour.