Jeudi 3 décembre, des centaines de travailleurs du Conseil départemental de l’Oise étaient en grève, et environ 350 d’entre eux se sont réunis devant l’Hôtel du département pour exprimer leur mécontentement et leur refus des suppressions de postes.

Les agents territoriaux de l’Oise font face à un véritable plan d’austérité mis en place et revendiqué par la majorité de droite.

Deux cents emplois ont déjà été supprimés depuis le mois de mars, essentiellement des travailleurs contractuels dont le contrat n’a pas été renouvelé. La direction explique que, « d’ici 2018, nous devrions en supprimer près de 400 ». À partir de 2016, deux jours de congés, dits « jours du Président », seront supprimés et l’avancement d’échelon des agents, qui est le seul moyen de voir le salaire augmenter un peu, se fera à la durée maximale légale.

Dans les services, les contractuels dont les contrats ne sont pas renouvelés partent les uns après les autres et bon nombre de ceux qui partent en retraite ne sont pas remplacés. Pour ceux qui restent, la charge de travail est de plus en plus lourde et le service rendu à la population se dégrade. De fait, des menaces pèsent sur plusieurs dispositifs et services du département.

Bien des travailleurs sont décidés à ne pas laisser passer ces attaques sans réagir. Après le succès de cette première journée de grève, beaucoup veulent remettre ça jeudi 17 décembre, jour où les élus se réuniront pour le débat d’orientation budgétaire pour 2016.